Poèmes 1967-1994


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Les fleurs

Les souvenirs accrus et mes plaisirs perdus

Les fleurs

Dédicaces aux fleurs.


Dédicace en votre honneur
A vous mes petites fleurs
Qui de janvier à décembre
M'avez offert dans ma chambre
La beauté de vos couleurs
Et le parfum de vos cœurs.




Merci petite fleur.


1
Merci,
A toi petite fleur
Qui est la camarade
De ces nombreux malades
Torturés de douleurs.
2
Merci,
A toi, qui dans la chambre
Quand sévit le malheur
Apporte la douceur
De janvier à décembre.
3
Merci,
A toi petite fleur
Pour le parfum si tendre
Que tu veux bien répandre
Pour celui qui se meurt.
4
Merci,
A toi qui nous ramènes
Le baume bienfaiteur
Par tes belles couleurs
Recueillies dans la plaine.
5
Merci,
A toi, petite fleur
Qui dans la chambre obscure
Mets un brin de verdure
Redonnant la fraîcheur.
6
Merci,
A toi, tige fleurie
Qui est le fournisseur
De la charmante odeur
De la verte prairie.
7
Merci,
A toi, petite fleur
Pour toute assistance
Que tu offres en silence
Aux malheureux en pleurs.
8
Merci,
A toi, qui sans parole
Remets un peu d'ardeur
Et donnes la vigueur
A nos faibles épaules
9
Merci,
A toi, petite fleur
De rose ou d'églantine
De lys ou d'aubépine
Aux parfums enchanteurs.
10
Merci,
A toi, qui sais bien rendre
Au plus souffrant des cœurs
Un semblant de bonheur
Lui permettant d'attendre.
11
Merci,
A toi, petite fleur
Qui t'es faites si belle
De façon naturelle
Pour masquer nos laideurs.


Moulins le 17 mars 1968.




Présentation des fleurs.



Nous qui sommes des fleurs
A tiges ou acaules
Avec ou sans corolle
Et parfois sans odeur.

Nous aurons les honneurs
De prendre à tour de rôle
Un instant la parole
Pour nos admirateurs.

Nous tiendrons de nous même
Pour tous ceux qui nous aiment
Une conversation.

Et cette providence
Sera en l'occurrence
Notre présentation.


Moulins le 30 mars 1968.




La rose.



Je suis un rejeton
Et si petite chose
Qu'à peine si l'on ose
Regarder mon surgeon ;

Mais déjà mon bourgeon
Qui se métamorphose
Sous la pluie qui l'arrose
Devient un gros bouton.

Et demain mes sépales
Laisseront mes pétales
Apparaître à vos yeux.

Voilà comment ma rose
Au parfum merveilleux
Pour vous sera éclose.


Moulins le 25 mars 1968.




Le muguet



Je suis une fleurette
En forme de clochettes
Qui pousse dans les bois
Et les jardins parfois.

Le jour de la cueillette
C'est un grand jour de fête
Mais pour fleur que je sois
Cela est un exploit.

A Chaville, un poète
Fit une chansonnette
Pour glorifier ma fleur.

Et les garçons les filles
M'appellent en famille
Le muguet du bonheur.


Moulins le 27 mars 1968.




Le chrysanthème


Je suis la fleur saisonnière
La jolie fleur d'ornement
Décorant les monuments
Les autels, les sanctuaires.

Dans un pot au cimetière
Le jour des recueillements
Je me sens précisément
A ma place familière.

De par mon parfum très fort
Je rappel un peu la mort
Et la souffrance suprême.

Tout en ne me nommant pas
Vous devez savoir déjà
Que je suis le chrysanthème.


Moulins le 28 mars 1968.




La violette.



Le vrai nom de ma fleur
Me vient je vous l'assure
De la belle couleur
Que m'offre la nature.

J'ai pour moi les honneurs
Des chapeaux des parures
Je les mets en valeur
De ma fleur miniature

C'est aux bords des chemins
Dans les bois, les jardins
Que prend vie ma fleurette.

Vous avez du ma fois
Me cueillir bien des fois
Je suis la violette.


Moulins le 27 mars 1968.




L'aubépine.


Soyez toujours prudents,
Ma fleur, couleur de neige
N'est rien d'autre qu'un piège
Muni de grandes dents.

Il est bien évident
Que part ce privilège
Je borde et je protège
Les prairies et les chants.

Mais quoique bien armée
Je suis accoutumée
De voir dès le printemps.

Même les gens méfiants
Négligeant mes épines
Cueillir mon aubépine.


Moulins le 28 mars 1968.




La marguerite.


Je suis qu'une fleur
Pourtant j'ai du mérite
Jamais je ne m'irrite
Malgré tous mes malheurs.

Les amoureux sans cœur
Chaque jour en profitent
M'arrachant sans limite
Mes pétales, en pleurs.

De moi, ils sollicitent
Des je " t'aime insolites "
Des " un peu ", des " beaucoup ".
Et dans leur rendez vous
Je suis la favorite
Qu'ils nomment : marguerite.


Moulins le 26 mars 1968.




L'œillet.



Je suis une fleur printanière
Présente dans tous les jardins
Où je borde allée ou chemins
Et même parfois les parterres.

Ma fleur coupée en solitaire
Très prisée des garçons mondains
Dénote un chic et un goût certain
Dès qu'elle orne une boutonnière.

Je ne serais pas étonné
Que vous ayez tous deviné
Qu'elle est cette fleur admirable.

Ce puits sans fond, intarissable
De parfum fort ou très douillet
Communément nommé : œillet.


Moulins le 27 mars 1968.




le coquelicot.


De par ma vive couleur
D'un joli rouge écarlate
Je ressemble à la tomate
Mais je suis qu'une fleur.

Les garçons prennent sans cœur
Mes pétales qu'ils éclatent
Les filles plus délicates
Font des poupées sans valeur.

Quant aux lapins, ils ont hâte
De m'avoir entre leurs pattes
Pour me croquer aussitôt.

Car je suis, par nature
Leur préférée nourriture
Du nom de coquelicot.


Moulins le 26 mars 1968.




la fleur d'oranger.



Je suis la fleur des pays chauds
Faisant parfois de longs voyages
Pour assister aux mariages
Seule, en bouquets ou en rameaux

En naturel ou en joyau
Je suis l'emblème des filles sages
Qui m'épinglent sur leurs corsages
Sur leurs coiffes, sur leurs chapeaux.

Employée à plusieurs usages
En tisane et autres breuvages
J'ai le pouvoir de soulager.

Je suis connu en pharmacies
Mais aussi en pâtisseries
Mon nom est : " la fleur d'oranger ".


Moulins le 27 mars 1968.




Le mimosa.



Ma fleur méridionale
Aux couleurs de citron
Est formée de flocons
D'un joli jaune pale.

Démunies de pétales
Mes boules de coton
Aussi rondes que des balles.

Recherchée des fleuristes
Très aimée des touristes
Ma fleur toujours sera

De Toulon à Marseille
La plus belle merveille
Du nom de : mimosa.


Moulins le 29 mars 1968.




Le genêt.


Dans le langage des fleurs
J'indique la : préférence
Par mon parfum à outrance
J'attire les promeneurs.

Mais par mes piquants vengeurs
Prenant à cœur ma défense
J'ai la joie et l'assurance
D'éloigner les cueilleurs.

En maîtresse des collines
Là même où je prends racine
Je suis la seule à trôner.

Et mon joli tapis jaunes
Peu profané des personnes
N'est autre que : " le genêt ".


Moulins le 31 mars 1968.




La glycine.


Je suis non sans raison
Une fleur des plus belles
Qu'on dispose en tonnelles
Aux portes des maisons.

Pendant la floraison
Mes tiges pèle mêle
Ne sont plus qu'une ombrelle
Qui dure une saison.

Moi qui à l'origine
N'était connue qu'en chine
Aujourd'hui peu ou prou.

J'ai ma place partout
Très aimée j'imagine
On m'appelle : " glycine ".


Moulins le 29 mars 1968.




L'anémone.


Je pousse en de nombreux endroits
Mais je suis de par ma naissance
Bien entendu la fleur des bois
Indiquant la persévérance.

Mon Nom a été autrefois
Sans doute pour mon élégance
Donné à l'actinie je croie
Qu'il en fit sien en permanence.

Tant par mon parfum qui enchante
Que par mes couleurs éclatantes
Je fais l'orgueil des jardiniers.

Ils ont fais de moi la madone
De leurs beaux jardins printaniers
Mon nom de fleur est : " anémone ".


Moulins le 1er avril 1968.



















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