Poèmes 1967-1994


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Familiaux

Les souvenirs accrus et mes plaisirs perdus

Familiaux

L'amour maternel

1
Rien n'est plus beau sur cette terre
Que le tendre amour maternel
Il est grandiose il est sincères
Sans artifice, naturel.
2
Il n'y en a pas d'autres au monde
Plus conciliant et plus clément
Qui sans faillir une seconde
Répond présent à tout moment
3
Rien n'égale l'amour sans faille
D'une mère prête à bondir
Auprès du fruit de ses entrailles
Pour le couver, le secourir.
4
On ne sait jamais quand commence
Cet amour pour l'enfant chéri
Peut être bien dès la naissance
Si ce n'est avant qu'il naquit.
5
Ce n'est que l'amour d'une femme
Mais avant tout d'une maman
Qui se dépense corps et âme
Pour le bien de ses chers enfants.
6
Si l'un d'entre eux est dans la gène
Elle saura le soulager
Mais elle cachera la sienne
Pour qu'il n'en soit pas affligé.
7
Ses difficultés, ses misères
Sont pour elle un jardin secret
Que les siens ne connaissent guère
Ou n'apprendront que bien après
8
Si j'ai pu témoigner sans peine.
Sur l'amour sacré des mamans
C'est que je pensais à la mienne
Qui nous aimait abondamment.
9
Oui, en ce jour fête des mères
Dès ce matin de mois de mai
C'est toi maman que je vénère
Pour nous avoir autant aimé
10
Bien entendu le surmenage
Quatre filles quatre garçons
Ont transformé ton beau visage
Taché tes mains ridé ton front.
11
Mais ton amour imperturbable
N'a pas faibli un seul instant
Sous l'offensive redoutable
De la pauvreté ou du temps
12
Nous n'avons pas eu de richesse
Mais nous avons jour après jour
Tous hérité de ta tendresse
De tes conseils, de ton amour.
13
Aussi par ce petit poème
Composé de quelques quatrains
Je te dirai combien je t'aime
Tout en te faisant un câlin.
14
J'aurai pourtant pour cette fête
Voulu, même un instant très court
Être écrivain ou vrai poète
Pour mieux décrire mon amour.
15
Mais la pauvreté de mes rimes
N'enlève rien aux sentiments
Qui depuis mon jeune âge animent
Mon cœur, à ton égard, maman.
.
Berck-Plage le 28 mai 1967.


Maman

1
Maman, maman ,toujours maman
Ce mot qui chante dans nos têtes
Ce mot que bien inconsciemment
Chacun de nous parfois répète,
C'est le premier mot de l'enfant
Celui de l'adulte à tous âges
Mais aussi celui du mourant
Au seuil de son dernier voyage
2
Maman, maman toujours maman
Ce nom commun cité sans cesse
Témoin depuis la nuit des temps
D'amour de joie et de tendresse.
Ce nom aussi des mauvais jours
Que l'on crie, plus que l'on adresse
Dans tous les appels au secours.
Et les s.o.s de détresse
3
Maman, maman, toujours, maman.
Au tout petit dans son moïse
Pour qui ce mot tendre et charmant
Signifie caresses et bises.
Ce mot qui meuble son sommeil
Et rend plus merveilleux ses rêves
Ce maman qui dès son réveil
Le suivra pas à pas sans trêve
4
Maman, maman, toujours maman
Ce nom modeste et si classique
Que l'on rappelle à tous instants
Aux jours heureux, aux jours tragiques.
Ce même mot qui par instinct
Nous évoquons dans nos prières
Parfois même par l'orphelin
N'ayant jamais connu sa mère.
5
Maman, maman, toujours maman
Ce mot répété par moi même
Répété très certainement
Beaucoup plus que dans ce poème
Je l'ai murmuré bien des fois
Durant toute mon existence
Au fil des jours, au fil des mois
Et ce dès ma plus tendre enfance.
6
Maman, maman, toujours maman
J'ai crié de longues minutes
Imploré des heures durant
Dans ma souffrance et dans ma lutte.
Gisant sur mon lit d'hôpital
Le corps meurtri, brûlant de fièvre
Seul, semblait apaiser mon mal
La maman sortant de mes lèvres.
7
Maman, maman, toujours maman
Ce sésame, ce mot de passe
Qui chez les petits et les grands
A eu, a et aura sa place.
Même absente physiquement
Maman, ce mot sans aucun doute
Restera indéfiniment
Le meilleur compagnon de route.
8
Maman, maman, toujours maman
Ce doux maman, il va sans dire
Restera sûrement longtemps
Joint à des pleurs, joint à des rires.
Et selon l'humeur du moment
Il sera la joie, le viatique
Soutien ou simple figurant
Mais il sera toujours magique.


Berck-plage le 19 février 1967.



Où es-tu ma toute belle ?


1
Je suis devenu si frêle
Que tu n'entends plus ma voix
Où es tu ma toute belle ?
2
Viens vers moi, mon cœur t'appelle
Pour calmer mon désarroi
Je suis devenu si frêle.
3
Chaque jour je renouvelle
Mes appels qui sont pour toi
Où es tu ma toute belle ?
4
Pourquoi serais tu rebelle ?
Pour venir auprès de moi
Je suis devenu si frêle.
5
En me prenant sous ton aile
Tu allégerais ma croix
Où es tu ma toute belle ?
6
Tu es la seule étincelle
Ranimant mon feu de bois
Je suis devenu si frêle
Où es tu ma toute belle.


Moulins le 27 octobre 1967



Ma chansonnette


1
Ma petite chansonnette
N'est qu'un petit air de fête
Que je chante les matins
Pour me donner de l'entrain.
2
Et avec ou sans musique
De par son pouvoir magique
Disparaissent mes soucis
Quand je la chante à midi.
3
C'est une simple romance
Je la chante et je la danse
A petits pas tous les soirs
Pour me donner de l'espoir
4
Oui c'est une chanson douce
Je la danse et me trémousse
Parfois bien après minuit
Pour oublier mes ennuis.
5
Sans cesse je la fredonne
C'est elle qui me redonne
Le courage bienfaiteur
Pour affronter les malheurs.
6
Je la siffle ou la murmure
Pourtant parfois sans mesure
Mais toujours la bonne humeur
Prend possession de mon cœur.
7
Si j'ai cette préférence
C'est qu'elle est pour moi je pense
La chanson qui de toujours
A ravivé mon amour.
8
Je la chantais pour ma mère
Je la dansais pour mon père
Pendant que mes frères, mes sœurs
La fredonnaient tous en chœur.
9
Jeune homme je me rappelle
Je la chantais à ma belle
Nos deux cœurs à l'unisson
Rythmaient la même chanson.
10
Et c'est sur la même gamme
Que je la chante à ma femme
Pour relier au présent
Le passé du bon vieux temps.
11
Aujourd'hui dans ma famille
Pour mes garçons, pour ma fille
C'est encore ce doux refrain
Que je chante avec entrain.
12
Je le dit et le répète
Ma petite chansonnette
Je la chanterai encore
Jusqu'à l'heure de ma mort.


Moulins le 22 novembre 1967.



Souvenir inoubliable


Tu m'offris un matin
Une très belle rose
Cueillies à peine éclose
Au rosier du jardin.

C'était bien peu de chose
Mais venant de ta main
Ce présent si bénin
M'est apparu grandiose

Aujourd'hui cette fleur
A perdu sa splendeur
Mais ma mémoire fidèle.

Garde le souvenir
De cette action si belle
Qui me fit tant plaisir.

Variante : aujourd'hui
Cette fleur a perdu sa splendeur
Mais la femme fidèle.

Qui un jour me l'offrit
Restera éternelle
Dans mon cœur attendri.


Moulins le 25 mai 1968.



Ta présence


1
Si je te disais mon amour
Que chaque fois que tu me quittes
J'ai l'âme en peine et le cœur lourd
Jusqu' à sa prochaine visite.
2
Je repasse dans mon esprit
Les paroles que tu m'as dites
Je les repense et les médite
Pendant des heures sans répit.
3
Je n'ai plus envie de sourire
Je me sens seul et malheureux
Je ne sais que faire et que dire
Si se n'est que sécher mes yeux
4
Au moindre bruit quand je sommeille
Certain de percevoir ta voix
Dans un sursaut je me réveille
Et comme en rêve je t'aperçois
5
Et si je reçois en semaine
Parfois un écrit de ta main
Je prends figure de parchemin
Quoiqu'il réanime ma peine.
6
Mais bien vite dans mon cœur
Prend place un bonheur immense
Qui dissipe tous mes malheurs
Et atténue bien mes souffrances.


Clermont-Ferrand le 8 janvier 1968.



Entre tes bras


1
Ma reine
Ma souveraine
Crois moi, je t'aime à perdre haleine
Mon ange
Ma fleur d'orange
Depuis des mois
Je pense à toi.
2
Ô ! femme
Ô ! jolie dame
Toi que mon cœur souvent acclame.
Viens vite
Viens ma petite
Réchauffe-moi
Vois tu j'ai froid.
3
Mamie
Oui ma jolie
Pour toi je ferais des folies
Ton charme
Qui me désarme
Sera toujours
Mon grand amour.
4
Ma reine
C'est une aubaine
De pouvoir boire à ta fontaine
Mes lèvres prises de fièvre
Sont assoiffées
De doux baisers.
5
Ma belle
Ma tourterelle
De ton regard, tu m'ensorcelles
L'image
De ton visage
Est jour et nuit
Dans mon esprit.
6
Mon âme
Brûlant de flamme
L'entends tu pas ? comme il réclame
Sans cesse
Une caresse
Qui tu sais bien
Est mon soutien.
7
Je t'aime
Plus que moi même
Tu es pour moi, ma joie suprême
Ma vie
Mes insomnies
Mon être cher
Mon univers.
8
Ma chère
Je te vénère
Si ton amour reste sincère
La peine
Qui me surmène
Disparaîtra
Entre tes bras.

Moulins le 21 février 1968.



Mon garçon


1
Toi qui n'étais en somme
Qu'un petit nourrisson
Te voilà mon bonhomme
Devenu grand garçon
-----
Quand tu es près de moi je pense
Toujours à ce matin d'hiver
Où tu avais dès ta naissance
Réchauffé tout mon univers.
2
Toi qui n'étais en somme
Pourtant qu'un nourrisson
Je t'aimais mon bonhomme
Plus qu'à un grand garçon.
-----
C'était un matin de décembre
Très froid mais bien ensoleillé
J'avais pénétré dans la chambre
Doucement sans te réveiller.
3
Car tu n'étais en somme
Qu'un petit nourrisson
Pas encor mon bonhomme
Devenu grand garçon.
-----
Bien emmitouflé dans tes langes
Tu étais couché au berceau
Souriant comme un petit ange
Mon enfants, que tu étais beau.
4
Toi qui n'étais en somme
Pourtant qu'un nourrisson
Tu étais mon bonhomme
Déjà un beau garçon.
-----
Si doucement le temps s'écoule,
Quinze ans bien vite sont passés
Laissant des souvenirs en foule
Que rien ne pourrait effacer.
5
Car si déjà en somme
Tu es un grand garçon
Je te vois mon bonhomme
Toujours en nourrisson.
-----
Je ne me sentais pas tranquille
Quand je t'entendais pleurnicher
Mais tu me semblais si fragile
Que je n'osais pas te toucher.
6
Car tu n'étais en somme
Qu'un petit nourrisson
Un semblant de bonhomme
Sans force mon garçon.
-----
J'entends tes premières paroles
Et je revois tes premiers pas
Je sens le poids sur mes épaules
De quand tu jouais au dada.
7
Toi qui n'étais en somme
Qu'un petit nourrisson
Tu avais mon bonhomme
Des jeux de grand garçon.
-----
Malgré les ans, je me rappelle
Le premier jour où tout rieur
Tu entrais la maternelle
Devant les écoliers en pleurs.
8
Toi qui n'étais en somme
Qu'un petit nourrisson
Tu voulais mon bonhomme
Epatter les garçons.
-----
Maintenant en pleine croissance
Tu te prends déjà au sérieux
En voyant qu'à brève échéance
Tu pourras jouer au Monsieur.
9
Car tu n'es plus en somme
Le petit nourrisson
Oui, tu es mon bonhomme
Déjà le grand garçon.
-----
Ces souvenirs en somme
Sont de toi mon garçon
Je les ai mon bonhomme
Tous écrits en chanson.


Moulins le 11 mars 1968.



Le retour


Après ta longue absence
Aujourd'hui vendredi
Tu m'as de ta présence
De nouveau attendri.

J'avais en espérance
C'est pourquoi j'attendis
Malgré mon mal intense
Ton retour le jour j.

Et maintenant enfin
Mon espoir n'est pas vain
Tu es là dans ma chambre.

Pour un moment très court
Mais j'espère en septembre
Te revoir tous les jours


Moulins le 7 septembre1967.



Mon anniversaire
(40 ans)


Femme, enfants, amis, infirmières
Vous êtes venus tous en chœur
Apporter un peu de chaleur
A un infirme solitaire.

Par deux petits mots salutaires
Qui lui sont allés droit au cœur
Vous avez calmé ma douleur
Et atténué ma misère.

Ce n'est pas à réfléchir
Un gros présent à m'enrichir
Mais, deux petits mots si sincères.

Deux petits riens, mais quel plaisir
Que de garder en souvenir
Ces simples mots "Bon anniversaire"


Moulins le 24 mars 1968.



Prends moi sous ton aile


1
Je suis devenu si frêle
Qu'on ne m'entend plus parfois
Mais pas toi ma toute belle.
2
Même si je renouvelle
Des appels qui sont ma foi
Qu'une triste ritournelle.
3
Surtout ne sois pas rebelle
Tous ces s.o.s sans voix
Viennent d'un cœur qui t'appelle.
4
Car tu es mon étincelle
Couvant sous le feu de bois
De mes sentiments fidèles.
5
Et c'est une joie nouvelle
Chaque fois que j'entrevois
Le regard de ta prunelle.
6
Car malgré bien des séquelles
Qui ont eu raison de moi
Ma passion reste éternelle.
7
Alors viens ma tourterelle
Allège ma lourde croix
En me prenant sous ton aile
En me serrant contre toi.


Moulins le 8 septembre 1967.



Joyeux anniversaire


Pour ce beau jour, ma chérie
J'aurai pu t'offrir des fleurs
Ou t'apporter des douceurs
Par simple galanterie.

J'aurai pu en librairie
T'acheter un joli cœur
Peint par un décorateur
Sur une carte fleurie.

Mais vois tu j'ai préféré
T'offrir ce sonnet pauvret
Qui te dira je l'espère.

Sans mentir et sans atour
Combien grand est mon amour
En ce jour d'anniversaire.


Moulins le 8 avril 1968.




Mon honneur


Qui ne craint pas l'effort
Fait preuve d'endurance
Qui affronte la mort
Ne craint point la vengeance.

Moi qui ne suis qu'un corps
Rongé par la souffrance
J'accepterais encore
D'affronter l'existence.

Malgré tous mes malheurs
Mes chagrins, mes douleurs
Je pourrais bien survivre.

Mais je ne pourrai vivre
Jamais sans cet honneur
Qui envahit mon cœur.


Moulins le 25 septembre 1968.




Bonne fête grand maman

(A. Marie) pour ses deux grands mère.


En ce matin du vingt six mai
Jour de joie pour toutes les mères
Je viens à toi chère mémé
T'apporter mes souhaits sincères.

Je voudrais si tu le permets
Me faire l'humble intermédiaire
De ceux que tu as tant aimés
Et qui aujourd'hui te vénèrent.

Je voudrais aussi tendrement
Embrasser tes joues doublement
Pour mes parents et mes deux frères.

Et à titre de messagère
Je te dirais également
Joyeuse fête " grand maman ".


Moulins le 22 avril 1968.



Bonne fête maman


J'aurai pu en librairie
Pour cette fête maman
Acheter pour quelques francs
Une carte bien jolie.

J'aurai pu dans la prairie
Dans les bois, ou dans les champs
Cueillir un bouquet charmant
Ou une gerbe fleurie.

Mais j'ai préféré ma mère
Par ces quelques vers sincères
T'offrir un parfum de fleur.

De qualité sans rivale
Puisqu'il provient des pétales
D'une pensée de mon cœur.


Moulins le 20 avril1968.




Loin des yeux près du cœur
( sur l'air des feuilles mortes )


1
Oui, maintenant maman je me rappelle
De ton amour quand j'étais tout petit
Tu me pressais de tes mains maternelles
Bien gentiment sur ton cœur attendri.

Si ma mémoire est fidèle
C'est que ce si doux souvenir
Sera toujours pour moi un plaisir
Que rien ne pourrait affaiblir.

Si je n'ai pas connu la richesse
J'ai hérité d'un grand trésor
Oui, maman celui de la tendresse
Que me prodiguait ton cœur d'or.
2
Oh ! non jamais je ne pourrais décrire
Tous ces instants passés sur tes genoux
Ni oublier les si jolis sourires
Que tu avais quand j'enlaçais ton cou.

Si aujourd'hui je t'admire
Ne me demande pas pourquoi
Car vois- tu il est toujours en moi
Le bon souvenir d'autrefois.

Le souvenir de ces caresses
Et ces baisers sans précédents
Que tu faisais par gentillesse
Chaque matin à ton enfant.

Si je suis bien trop loin ô ! ma mère
Rien ne m'empêche de t'aimer
Car mon cœur est reste au contraire
Plus proche de toi que jamais.


Yzeure le 10 janvier 1972.




L'indifférence


Quoi qu'il arrive, quoi qu'il advienne
Même au summum de mes malheurs
Jamais la vengeance et la haine
Ne prendront place dans mon cœur,

Le mal, quel qui soit, d'où qu'il vienne
Je ne l'accepte pas sans heurt
Pourtant j'aurai bien de la peine
S'il me fallait maudire l'auteur.

Mais si l'on me faisait violence
Il se pourrait peut être un jour
Que je retire ma confiance,

Cependant, sans crier vengeance
Mais certainement pour toujours
J'appliquerai l'indifférence.


Yzeure le10 janvier 1972.




Le grand départ



1
Je ne sais pas quand je mourrais
Mais je sais que je partirais
Comme chacun en ce bas monde
Peut-être bien, dans une seconde.
2
Mais tôt ou tard, ce grand départ
Si redouté de la plus part
Sera pour moi la délivrance
D'un corps meurtri par la souffrance.
3
Je ne suis pas désemparé
Mais simplement bien préparé
A recevoir la mort prochaine
Comme une véritable aubaine
4
Non je n'ai pas baissé les bras
Je lutterai jusqu'au trépas
A prolonger mon existence
Pour t'apporter mon assistance.
5
Mais après que les professeurs
Les médecins et les chercheurs
Aient échoué malgré leur science
Qu'en est-il de mon espérance.
6
Mais quelque soit le jour, le lieu
De mon prochain départ vers dieu
Je ne veux pas de plainte vaine
Ni de prière ou de neuvaine.
7
Oui, je veux bien qu'à tous moments
Mon souvenir reste présent
Et surtout pas que mon absence
Te démoralise à outrance.
8
Dès que la terre m'aura couvert
Tu connaîtras tous les revers
Les imprévus et les épreuves
Qui accablent toutes les veuves.
9
Mais nos enfants plus que jamais
Auront besoin d'être formés
Et cette tâche redoutable
Veut que tu sois imperturbable.
10
Aussi dans cet ultime adieu
Je te dis " sois forte pour deux "
Car si la mort reste tragique
La vie se veut d'être énergique.
11
Et chaque jour rappelle-toi
Respect d'autrui, honneur de soi
Seront tes quatre mots de passe
Ta meilleure arme et ta cuirasse.
12
Et si l'on voit de l'au de là
Comme il est dit : tout, ici bas
Ta dignité et ton courage
Seront pour moi un bel hommage.


Berck-plage le 6 avril 1967.



La joie du poète


1
Il m'arrive parfois
De taquiner la muse
Mais je le fais ma foi
Un peu comme on s'amuse.
2
Sans présentation du tout
Simplement je m'exprime
En mettant bout à bout
Quelques vers, quelques rimes.
3
Mais aujourd'hui, pourtant
J'aimerai un instant
Devenu vrai poète
Pour clamer à tue tête.
4
La joie et le bonheur
Qui inonde mon cœur
De me savoir grand père
D'une belle héritière.


Saint-Cyprien le 7 mai 1979




Première conquête


1
Je ne te connaissais pas
Je ne t'avais jamais vue
Pourtant tu étais déjà
Pas tout à fait inconnue.
2
Très souvent je te nommais
Mais ne savais comment dire
Elle ou il, jusqu'au sept mai
Jour de ton premier sourire.
3
Tu étais toute petite
Mais dès ce jour là, bien vite
Tu avais déjà conquis
Le vieux cœur de ton papi.


Saint-Cyprien le 1er juin 1979.


















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