Les poèmes |
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Le pollueur
Le paysan que l'on méprise,
Bien plus que tous autres humains,
N'est pourtant pas quoi que l'on dise,
Le pollueur, qu'on nous dépeint
Ce qu'il pollue, c'est sa chemise,
De sa sueur dès le matin,
Pour apporter ses marchandises,
Sur les tables des citadins.
Et s'il souille la préfecture,
De temps en temps d'un tas ordures,
Ou d'un simple fumier bien fait.
C'est pour porter à son préfet,
Dans un esprit égalitaire,
Le ras le bol de la misère.
Le 28 janvier 1995.
Choisissez bien qui vous écoutez.
1
Fonctionnaires de police,
Gradés ou simple agents,
Ne vous faites plus complice
De tous ces honnêtes gens,
Qu'on injurie ou harcèle,
Dans leur vie de tous les jours
Et qui parfois vous appellent,
De toute urgence au secours.
2
Les menaces, les sévices
Et les demandes d'argent,
Ne sont plus pour la justice,
Des problèmes si urgents
N'arrêtez plus en service,
Ces rançonneurs protégés,
Sans quoi vous serez d'office,
Sanctionnés ou limogés.
3
Pourtant si la couverture,
D'un de ces maîtres chanteurs,
N'est autre qu'une guipure,
De protection sans valeur,
Vous pouvez sans aucun doute,
Sans vous voir désavouer,
Poursuivre quelques écoutes,
Pour convaincre et écrouer.
Le 12 févier 1995.
Quand les poubelles disparaîtront.
Si toutes les " Lili "
Affamées dans le monde,
S'amenaient à Paris,
Parmi nos têtes blondes.
Nous verrions mes amis,
Notre terre féconde,
Devenir un maquis,
Mille lieux à la ronde.
Et si dans la chanson
Pour trouver un quignon
" Lili " fait les poubelles.
Les " Lili " de demain
Sans poubelle et sans pain,
Comment survivront-elles ?
Le 20 juin 1995.
Le secret de se faire admettre.
Le monde n'est pas fait, sans doute que d'amis,
Prêts à vous accueillir avec délicatesse,
Mais un possible ami, que sans raison l'on blesse,
Pourrait bien devenir, un futur ennemi.
Vous seriez bien plus grands, en vous faisant petits,
Vous serez bien plus forts, en montrant vos faiblesses
Et vous verrez alors, nombreuses forteresses,
S'écrouler devant vous, à en être surpris.
Mais si évoluant, déjà en dieu sur terre,
Campant sur vos ergots prêts à rentrer en guerre,
Vous préférez plutôt, monter vos grands chevaux.
Alors vous apprendrez, hélas pas assez tôt,
Que la passivité d'un petit débonnaire,
Peut souvent infléchir, bien des grands réfractaires.
Cabestany le 27 Juillet 1995
Petit par la taille, mais grand par le cœur.
Si quelques centimètres,
En plus sur la hauteur,
Pourraient donner peut être,
L'impression de grandeur.
La vraie grandeur de l'être,
Se cache dans son cœur,
Que lui seul, pourra mettre
De plein gré en valeur.
Voilà pourquoi, souvent,
De bien petits gens,
Apparaissent immenses.
Alors que des géants,
Resteront cependant,
Petits en permanence.
Cabestany le 31 Juillet 1995.
L'égalité.
Que vous soyez, hommes ou femmes
Sans pour autant en faire un drame
Soyez conscients, soyez certains,
L'égalité n'est qu'un mot vain.
Qu'un simple mot valorisé
Par les élus, ou gens aisés
Pour apaiser les démunis
Et les exclus dans le pays.
Égal en qui ? égal en quoi ?
Regardez vous, regardez moi,
Je suis ceci et vous cela
Tout différent de haut en bas.
Vous êtes grand et moi petit,
Je suis vilain et vous joli ;
Je suis ni mieux, ni pas plus mal,
Mais, je ne suis pas votre égal.
Vous êtes franc, je suis menteur,
Vous êtes flics, je suis voleur
Comment parler d'égalité
Devant tant de disparité ?
Vous êtes blanc, moi, je suis noir,
Peut être bien plus beau à voir
Mais, soyez francs même au trépas
L'égalité n'existe pas.
Voyez ici, ces deux bébés
L'un est vivant, l'autre est mort nés ;
Comment pourraient-ils être égaux :
L'un au berceau, l'autre au tombeau ?
Et même quand ils sont tous deux
Vivants et beaux comme des dieux
L'un est déjà riche à milliard
L'autre n'aura jamais un liard.
Souvent même les vrais jumeaux
Si ressemblants sont inégaux ;
Alors par quel miracle heureux
Les gens seraient égaux entre eux ?
Ni en naissant ni dans la vie
Ni en savoir, ni en rouerie
Nous ne sommes égaux en rien
Pas même en temps que citoyens.
Alors gommant de nos discours
Ce mot égal qui de toujours
N'a fait que mettre en évidence
De vous à moi des différences.
Saint-Cyprien le 10 novembre 1995.
Un tantinet d'égalité.
Par les acquis de la naissance
Par les avoirs, l'intelligence
Chacun de nous est ici bas
Tout différent de haut en bas.
Par le savoir, la connaissance
Par le pouvoir de la finance
Dans notre monde ici ou là
L'égalité n'existe pas.
Mais si un jour, tous les nantis
Pour me donner le démenti
Voulaient aider la pauvreté.
Ils freineraient leurs appétits
Et donnerait aux tous petits
Un tantinet d'égalité.
Le 6 janvier 1997.
La marseillaise spéciale sport.
Allons enfants sportifs de France
Montez plus haut, nos trois couleurs,
Sans artifice et sans violence,
Vous avez été les meilleurs. (Bis)
Aujourd' Hui est un jour de gloire
Pour les imbattables champions ;
Ce soir aux lueurs des lampions,
Le pays fêtera la victoire.
Refrain
Les coupes, les records
S'obtiennent par l'effort
Hourra ! Hourra ! Toujours plus fort
Pour que vive le sport.
Le 18 février 1997.
Quand bien et mal se confondent.
Si l'œil du daltonien,
Transforme les couleurs,
Notre cœur de pécheur,
Change le mal en bien.
Et alors le vaurien
Incendiaire ou voleur
Passe pour un seigneur
Aux yeux des citoyens.
Et si ce malheureux,
Tombe aux mains du gendarme,
Un avocat véreux,
Saura, en moins de deux
Vous émouvoir aux larmes,
Pour ce gentil monsieur.
Le 12 mars 1999.
Avec le temps,les mots changent de sens.
Peu ou prou puritain,
Au temps de mon grand père,
Une femme adultère
N'était qu'une putain.
Même au temps, moins lointain
La fille, un peu légère,
Sans lui jeter la pierre,
C'était, une catin.
Mais comme de nos jours,
L'intrigue a pris la place,
D'un véritable amour ;
La coquette en disgrâce
Propose ses faveurs,
Avec gloire et honneur.
le 15 mars 1999.
Trop ignorant ou très connaisseur.
Sans doute suis-je bête !
Je n'ai rien dans la tête,
Je ne suis qu'un zéro,
Et un nul au pinceau.
Souvent je le regrette,
Mais je serai honnête,
Je ne peux trouver beau,
Les tableaux de Pablo.
Et malgré la valeur,
J'entends bien à la vente,
Que cela représente.
Leur réelle laideur,
Oh ! Combien important,
Chaque fois m'épouvante.
le 20 mars 1999.
La jeunesse.
Qu'est ce que la jeunesse ?
C'est être remuant
Et peu provocant,
Mais rempli de promesses.
C'est être performant,
Bâti tout en souplesse,
Avide de vitesse,
Parfois même impudent ;
Tout cela c'est l'enfance,
Dans son exubérance,
De rire et de pleurs.
Mais de toute évidence,
C'est surtout l'espérance,
De joie et de bonheur.
le 1er avril 1999.
La vieillesse.
Qu'est ce que la vieillesse ?
C'est la marque du temps,
Ou quelques cheveux blancs,
Et parfois la sagesse.
Mais c'est aussi souvent,
Un corps pris de faiblesse,
Qui lentement s'affaisse,
Sur des membres tremblants.
Et si la déchéance
N'est pas tout à fait là
La douleur le sera ;
Et de toute évidence
Conduira pas à pas,
La vieillesse au trépas.
Le 16 avril 1999.
Séparations et amis
mieux qu'intégrations et ennemis.
Depuis les origines,
Les accords qui se font,
A l'ombre des canons,
Engendrent les famines
Et plus qu'on l'imagine,
Pour un oui, pour un non,
Et même sans raison,
Des ethnies s'assassinent.
Si les intégrations,
Par le glaive, imposées,
Sont bien vite brisées.
Les unions des nations
Cependant séparées,
Sont de longues durées.
Le 26 avril 1999.
Joyeuses condoléances.
Avec quelques jours d'avance,
Je t'envoie joyeusement,
Mes humbles condoléances,
Pour la mort de tes seize ans.
Mais avec plus d'insistance,
Je salue sincèrement,
La vermeilleuse naissance
De tes dix sept beaux printemps.
Et comme en toute évidence,
Naissance et enterrement,
Ne se font pas sans finance.
Permet-moi en l'occurrence,
De joindre ces quelques francs,
Pour prendre part aux dépenses.
Le 4 Juin 1999.
La carte salutaire.
Une carte ordinaire,
Des souhaits et des vœux,
Une pensée sincère,
Quelques mots chaleureux ;
Pour un anniversaire,
Ce n'est pas onéreux ;
Mais son destinataire,
Sera pourtant heureux ;
Même lorsqu'un problème,
Compliqué à l'extrême,
Lui aura fait très mal ;
Les vœux de ceux qui l'aiment,
Avec ou sans poème,
Doperont son moral.
Le 10 juin 1999.
Les souhaits et les vœux.
Les souhaits et les vœux
Ne changent pas grande chose
Le ciel n'est pas plus bleu,
La vie n'est pas plus rose.
Pourtant je suis heureux
Les jours où je compose
Pour ces vœux chaleureux,
Des vers ou une prose ;
Sans doute sans valeur
Mais venant de mon cœur
Ils apporteront, j'espère,
La joie la bonne humeur
Et même du bonheur
A leurs destinataires.
Le 20 août 1999.
La valeur d'une lettre.
Dans la correspondance,
Entre amis, chaque fois,
Le courrier quel qu'il soit,
N'a pas la même importance.
Voyez en l'occurrence,
La lettre que l'on envoie,
Et celle que l'on reçoit,
Grande est leur différence.
Alors que la première,
Ne coûte jamais guère,
A son expéditeur.
La seconde au contraire,
Vaut toujours très, très chère,
Au cœur du receveur.
Le 19 septembre 1999.
Le téléphone.
Cet appareil aphone
Sur cette table de bois :
Ce n'est qu'un téléphone,
Endormi et sans voix.
Mais il fait peur et donne
Des frissons chaque fois,
Qu'il se réveille et sonne
Sans que l'on sache pourquoi.
Car malgré ses mérites,
Ce parfait serviteur,
Aux pouvoir sans limite.
Nous, transmet tout très vite
Mais toujours les malheurs,
Avant les réussites.
Le 24 septembre 1999.
Le fameux téléphone.
Je suis le messager,
Qui en quelques secondes,
Va et vient, sans bouger,
A cent lieux à la ronde.
Très rapide et léger,
Je vais au bout du monde,
Transmettre aux usagers,
Leur verve vagabonde.
Surnommé le bavard,
Et même le mouchard,
Par certaines personnes.
Je suis, par la plus part,
Traité avec égard,
De fameux téléphone.
Le 4 octobre 1999.
L'éclipse du soleil.
Pour admirer de ton mieux,
L'éclipse qui avait lieu
Dans un ciel assez poisseux,
Tu avais mis des lunettes.
Mais tu n'as vu que du feu,
Car ce jour là, le bon dieu
Avait mouillé quelque peu
Les verres de tes lorgnettes.
Alors que moi, de mes yeux
Je les ai vus, tous les deux,
Le vieux soleil langoureux
Et la lune encore coquette.
Ce rendez vous dans les cieux
Qui s'est déroulé entre eux
N'avait rien de mystérieux
L'origine est toute bête.
Mais craignant d'être ennuyeux,
Je joindrai, que si tu veux
En sabir, pour rire un peu
La vrai raison, clair et nette.
Le 10 octobre 1999.
Parole donnée, parole sacrée.
Le mariage est un contrat,
Dont la valeur, ne dépend pas,
Du passage devant le maire,
Ni le curé, ou le notaire.
Mais du respect, que l'on aura
Pour le sermon qu'on prononça,
Un certain jour, au partenaire,
Sans témoin ni intermédiaire.
Alors union sacrée ou non,
Ou union libre, hors mariage,
Ne sombre pas dans un naufrage.
Et si les jours paraissent longs,
Par temps de pluie, par temps d 'orage ;
Plus beaux seront, ceux sans nuage.
Le 17 octobre 1999.
Bonne Année.
Sans jouer les poètes,
Aux talents éternels,
Dont les œuvres s'achètent
A des prix démentiels.
Aujourd'hui pour ces fêtes,
Et leurs vœux rituels,
En vers je te souhaite,
Le plus beaux des noëls.
Et une année deux mille,
De joies, de bonne humeur,
De santé et d'ardeur.
Où tout sera facile,
Sans échec et sans heurt,
Au summum du bonheur.
Le 23 octobre 1999.
Meilleurs vœux.
Pour toi et ton partenaire,
Je souhaite par écrit,
Des jours heureux sans souci
Et une année salutaire.
L'enveloppe est ordinaire,
Le timbre à tarif réduit,
La carte est d'un petit prix,
Mais les vœux sont très sincères.
Et si la vie pour vous deux,
Dépendait que de ces vœux,
Je pourrai dormir tranquille.
Car connaissant leur sérieux
Je vous saurai très heureux
Pour bien plus que l'an deux mille
Le 24 octobre 1999.
Devient solide et bénite.
Dans un passé peu lointain,
Les eaux grasses des ménages,
Irriguaient tous les jardins,
De nos villes et villages
C'est alors qu'un beau matin,
On jugea que l'arrosage,
Par ces eaux était malsain,
Ey surtout pas sans dommage.
Mais depuis la création,
Des stations d'épurations,
Ces eaux alors interdites,
Sont asséchées et bénites,
Pour doper les plantations,
Sans souci de pollution.
Le 2 novembre 1999.
Le vent fort ,le vent doux .
Comme le Dieu Eole,
Rend ses vents moins furieux,
L'humain qui se contrôle,
Rend les siens silencieux,
Mais le pet qui s'envole,
Chasse de son milieu,
Sans prendre la parole,
N'est plus que séditieux,
Alors, Messieurs, Mesdames,
Si un vent tout à coup,
Comme le dieu Eole,
Claque fort près de vous,
Ne faites pas un drame,
Dites-vous après tout,
Mieux vent fort que vent doux.
Le 7 novembre 1999.
Le gênant ramage.
Lorsque sans crier gare, éclate tout à coup,
Dans un silence d'or, un gros pet voyez-vous,
Et non ! Vous ne pouvez que sentir et entendre,
Le parfum libéré et le soudain esclandre.
Mais cela va de soi, vous, serez malgré tout,
Surpris, certainement et gênés, peu ou prou,
Car un être valide a du mal à comprendre,
Les multiples ennuis que l'handicap engendre ;
Le pet précisément, comme tout déserteur,
Est un indépendant, que l'infirme moteur,
Ne peut ni contrôler, ni stopper au passage ;
Comme le font souvent, ceux qui ont le bonheur,
De pouvoir à loisir, les lâcher en douceur,
Et les priver ainsi, de leurs bruyants ramages.
Le 8 novembre 1999.
Ceux qu'on n'ose pas nommer.
J'ai des vents dites vous, des gaz, des flatulences,
Ou d'autres noms savants, inventés par la science !
" N'ayez pas peur des mots, nommez : un chat un chat. "
" Et dites simplement, un pet, sans tralala. "
D'ailleurs pourquoi le pet, serait par convenance,
Banni de notre langue, ou réduit au silence,
" C'est vilain c'est pas beau " nous ditons çà et là,
Mais qui peut l'affirmer, puisqu'on ne le voit pas ?
Bien sur il y aura toujours des détracteurs,
Pour condamner un mot, pas plus provocateur,
Que d'autres plus cochons, que je n'ose décrire.
Alors que le mot pet, n'est que l'évocateur,
De parfum, il est vrai, qui ne sent pas la fleur,
Mais pourtant, après coup, il nous fait bien sourire !
Le 10 Juin 2000.
Error File Open Error
Le propulseur à vapeur.
Ah ! Si un inventeur
Créait un propulseur,
Marchant à la vapeur
Que perd mon pont arrière ;
Je pourrai, en fauteuil,
Sauter en un clin d'œil,
Les trottoirs et les seuils,
Et toutes les barrières.
Le 11 juin 2000
Loi du droit au surcroît.
Lorsque j'entends parfois,
Clamer sur tous les toits,
Que la femme autrefois,
Etait privée, sans droit.
Mais lorsque je la vois,
Aujourd'hui, bien des fois,
Exercer un emploi,
Dans la nuit, sous le froid.
Ou lorsque j'aperçois,
Que l'homme, à son endroit,
N'est plus aussi courtois,
Je me dis, que la loi,
Je nos jours lui octroie,
Que des droits, au surcroît.
Le 13 juin 2000.
La Porte sans verrou.
Non ! Ce n'est pas un rêve
Le vent partout se lève,
Mais peut être chez vous
Bien moins fort que chez nous.
Ses rafales sont brèves,
Successives sans trêve,
Et passent tout à coup,
La porte sans verrou.
Et quand ce vent coupable,
Survient en plein repas,
De convives à table.
Le portier responsable
Ne pourra même pas
Parer à l'imparable.
Le 15 juin 2000.
Le progrès qui unit
Quelquefois les pays
Très souvent désunis
Les voisins, les amis.
Nous humains d'aujourd Hui qui avons eu l'honneur ;
D'hériter des acquis, des progrès, du bien être,
Produit par le cumul d'invention, qui peut être,
N'ont jamais profité, aux propres inventeurs.
Pianotant à deux mains sur nos ordinateurs,
Très souvent en expert, parfois mieux que nos maîtres,
Nous pensons tout savoir et déjà tout connaître,
Mais que pourraient savoir les simples profiteurs ?
Nous pouvons, il est vrai, en moins d'un seconde,
Contacter un ami, d'un seul doigt de la main,
Ou se faire un copain, à Tokyo, à Berlin ;
Mais si nous savons tout, des gens du bout du monde,
Nous ne connaissons plus, de nos jours, le voisin,
Que nous croisons pourtant, souvent chaque matin.
Le 26 novembre 2000.
Joyeux Noël et bonne année.
En cette fin d'année du siècle finissant,
Je souhaite aux amis, la soirée la plus belle,
De tous les réveillons, super réjouissants,
Commémorant Noël et sa fête annuelle.
Et pour le premier jour du siècle commençant,
Je formule des vœux pour que l'année nouvelle,
Vous, comble de bienfaits constants, et ravissants,
Afin que deux mille un, soit pour vous un modèle.
De santé, de bonheur, sous un ciel radieux,
D'une vie sans nuage, autant que faire se peut,
Pour ceux que vous aimez et qui aussi vous aiment ;
Quant aux gens belliqueux, hélas bien trop nombreux,
Que la concorde enfin, souffle un instant sur eux,
La solution de paix, à leurs navrants problèmes.
Le 26 novembre 2000.
La vache folle.
1
Nos bouchers ont des dons, voyez à l'abattoir,
Ils mènent le matin, des veaux au sacrifice,
Mais Dieu seul, sait comment, ils nous vendent le soir ?
Classés en premier choix, des beaux foies de génisse.
2
Tous ces professionnels sont de vrais magiciens,
De leur couteau magique, ils vous font d'une vache,
Nul ne sait trop comment, où par quel moyen,
Du bœuf de qualité que les clients s'arrachent !
3
Alors mangez du bœuf et sans hésitation,
Après tout, il n'y a que la vache de folle,
Que nos bouchers conscients ont su par précaution,
La convertir en un bœuf, garanti sur parole.
4
Si vous doutez toujours, mangez du bon cochon,
Nous ne verrons jamais, sa chair contaminée,
Puisque à un an le porc, déjà, nous le mangeons,
Et que l'incubation dure au moins cinq années.
5
Mais soyez rassurés, vous avez tous un choix,
De poulets garantis, élevés à l'ancienne,
Que vous pouvez manger, contaminé parfois,
Mais qui pourrez le dire, à quatre mois à peine.
6
Allez, mangez du bœuf, du poulet, du cochon,
Remplissez à raz bol faitouts et casseroles,
Mangez des ailerons, des steaks et du jambon,
Mais ne mangez jamais de cette vache folle.
7
Nous allons tous crevés, si nous n'avons plus rien
A nous mettre sous la dent : pensent les pessimistes,
Qui ne savent comment, trouver au quotidien
Les produits encore sains parmi ceux qui existent.
8
Ne nous alarmons point, nous avons des moyens,
Pour nous sortir de là : disent les optimistes,
Devenus, un peu tard, fervents végétariens,
Que la faim, tout à coup, a rendu réalistes.
9
Tous les végétariens n'ont pas ce souci là,
Ajoutent ils : les œufs, les légumes et fromages
N'ont connus, après tout qu'un peu de listéria,
Mais jamais de folie dans tout leur entourage.
10
Ah ! S'il n'y avait pas ce sida de malheur,
Qui frappe les humains, de façon générale !
Dit en montrant ses dents, un grand noir tout rieur,
Je pourrai me refaire, à nouveau cannibale.
Le 27 novembre 2000.
La vache à l'honneur.
Avec, ou sans cervelle
La vache folle est celle,
Qui a semé la peur,
Et ruiné l'éleveur.
Elle est loin d'être belle,
Mais cependant c'est elle
Que l'on voit à l'honneur,
Sur nos téléviseurs.
Et dans cent ans peut être,
Nos jeunes de demain,
Reverront, c'est certain,
Cette vache, ou son spectre,
Trônait dans les bouquins
De quelques écrivains.
Le 3 décembre 2000.
La muette et le beau parleur.
Déserteur, ou vache folle,
Vache folle, ou déserteur,
Chacun d'eux à tour de rôle,
Se partagent les honneurs
Mais si l'une est sans parole,
L'autre en parfait orateur,
Essaie de tirer gloriole,
De son passé peu glorieux.
Mais les faveurs étant faites,
Quelque fois mal à propos,
Nous apprendrons, très bientôt.
Que notre vache muette
Comme l'auteur de complots,
Sont devenus des héros.
Le 4 décembre 2000.
L'amour s'offre, ou se reçoit
Mais il ne s'impose pas.
Ne recevant jamais,
De vœux anniversaires
J'ai pensé que les miens,
Pouvaient ne pas vous plaire,
Alors j'ai décidé,
A compter de ce jour
De ne plus envoyer,
De bons vœux à nom tour ;
Cela me peine un peu,
Mais, je ne pourrai guère,
Imposer des souhaits,
Même les plus sincères,
Aux personnes que j'aime
Et j'aimerai toujours
Avec ou sans ces vœux,
D'un véritable amour.
Le 24 mars 2002.