Poèmes 1994-2002


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Familiaux

Les poèmes

familiaux

L'ami rebelle.



Si la paisible hirondelle,
N'a jamais fait le printemps,
Le printemps a de tout temps,
Dévoilé des fleurs naturelles.

Et en seize ans savamment,
Il a fait de toi ma belle,
La parfaite jouvencelle,
Pleine de vie et d'allant.

Mais hélas, chemin faisant,
Il a de son aquarelle,
Teinté nos cheveux de blanc.

Et creusé en parallèle
De nombreux sillons profonds
Sur nos joues et sur nos fronts.


Le 4 février 1995.




Pas de trahison par ambition



A la fin de sa vie, au terme du chemin,
Qu'il est bon de pouvoir, se mire dans glace,
Sans rougir, ni pâlir, ou sans être contraint,
Par sa propre pudeur, de se voiler la face.

Je n'ai bien entendu, jamais été un saint,
J'ai souffert, j'ai peiné, j'ai connu des impasses,
Suppliant, ou jurant, comme tout être humain,
J'ai souvent du lutter pour mériter ma place.

Ménageant ni efforts, ni mes faibles moyens ?
Afin que tous les miens, ne soient privés de rien,
Je me suis investi, sans compter corps et âme.

Mais cependant jamais malgré mes ambitions,
Même pour accéder à de hautes fonctions,
Je n'aurai sacrifié mes enfants ou ma femme.


Le 9 mars 1995.




Les journées anniversaires.




Dis-moi papi, dis-moi grand père,
Dis-moi pourquoi les grands parents
N'ont pas comme un adolescent
Une journée anniversaire.

Détrompe-toi, bien au contraire
Les grands parents ont tous les ans
Bien plus que toi, ma chère enfant
De ces journées qui leur sont chères.

Mais comme tous n'ont pas la chance
De posséder de descendance
Qui pense à eux ces jours là.

Ils attendent plein d'espérance
Jusqu'à frôler la défaillance
Le coup de fil qui ne vient pas.


Le 2 mars 1997.




La famille.



La famille : c'est qui ? C'est quoi ?
C'est une union, vielle somme toute,
Mais une main tendue vers toi
Et une oreille à ton écoute.

C'est un petit signe du doigt,
Te désignant chemins et routes
A emprunter toutes les fois
Que tu seras pris par le doute.

Mais c'est aussi, bien plus que çà
Et surtout plus qu'on l'imagine,
C'est la mémoire et la vitrine,

Dans la qu'elles, tu puiseras
Tout le limon de tes racines,
Pour retrouver tes origines.


Le 3 août 1997.




Les réunions de famille, ça sert à quoi ?



1
Les réunions d'une famille
Ca sert à quoi " dit moi papi ?
Pour un garçon ou une fille,
Pas plus âgé, que je le suis.
2
Cette question, ma toute belle,
Je l'ai posée bien avant toi,
A mes parents alors fidèle,
De réunions, sous notre toit.
3
Je ne voyais rien d'autre en elles,
Que l'occasion, de longs repas,
Ou d'histoires sempiternelles,
Qu'un jeune enfant n'écoute pas.
4
J'éprouvais bien des joies certaines,
A rencontrer tous ces parents,
Mais très souvent, connus à peine,
Ils me laissaient indifférent.
5
Puis, j'ai saisi leur importance,
Quand j'ai voulu, au fil des ans,
En savoir plus, sur ma naissance,
Sur moi bébé, sur moi enfant.
6
Mais quand j'ai du dans l'ignorance,
Me situer au sein du clan,
Et mieux souder mon ascendance,
J'ai assisté avec élan.
7
Ces réunions, que la jeunesse,
N'en perçoit pas l'utilité,
Deviennent vite, une richesse,
Pour elle et sa postérité.
8
C'est, auprès du troisième âge,
Que des mamies que des papis,
Lui légueront en héritage,
Tout le savoir qu'ils ont acquis.
9
C'est là, qu'un oncle, ou une tante,
Lui donnera, peut être un jour,
L'explication très importante,
Qu'elle attendait depuis toujours.
10
C'est là, qui sait ? qu'une cousine,
Lui fournira le lien commun,
Qui reliait à ses racines
Celles d'un vieux parent défunt.
11
Quant à toi même, un jour peut être,
Ces réunions parmi les vieux,
Te permettront de mieux connaître,
L'origine de tes aïeux.
12
Et bien plus tard dans ta vieillesse,
Tu légueras en succession,
Ce qui d'autre dans ta jeunesse,
T'avais légué aux réunions.


Le 16 août 1997.




Le chargé de famille.



Je ne suis qu'un bébé,
Qui naquit ce matin,
Un simple nouveau né,
De parents clandestins.

Mais ce que nul ne sait ?
Et pourtant c'est certain,
Je suis déjà français,
Puisque né à Pantin.

Et malgré mon jeune âge,
Mon papa et ma maman
Et leurs quatorze enfants ;

Sont déjà à ma charge,
Tout comme mes charmants,
Aïeux et grands parents.


Le 10 décembre 1997.




L'examen de conscience.



Qu'elle satisfaction au déclin de sa vie
Lorsque face à soi même, on se dit un instant
J'ai peut être perdu, trop souvent la patrie,
Mais je n'ai pas triché, mon prochain pour autant.

J'ai parfois bien souffert, rougi de jalousie,
Devant des concurrents, chanceux ou compétents
Mais là encore j'ai bu le vin jusqu'à la lie
Tout en jouant franc jeu sans grimacer pourtant.

Avez de l'ambition, nous disait notre père,
Mais, sachez mes enfants qu'un pain pris au voisin,
N'apaisera jamais, tout à fait votre faim ;

Et que vous soyez, ici ou là sur terre !
N'oubliez surtout pas que l'unique bon pain
Est celui que l'on gagne avec ses propres mains.


Le 9 juillet 1998.




Quand les ans sont des printemps.



En quatre vingt dix neuf, pour la première fois,
Le sept mai deviendra le jour anniversaire,
Qui restera gravé durant ta vie entière,
Pour ta plus grande joie, au plus profond de toi.

Car si dans le passé, année après année,
Tu annonçais ton âge, en disant j'ai x ans,
Cette fois tu diras, j'ai fait mes vingt printemps,
Et ta satisfaction sera insoupçonnée.

Vingt ans, ou vingt printemps ne changent rien à l'âge
Pas plus que si l'on dit : papi ou grand papa,
Ceux ne sont que des mots qui n'altéreront pas
Mes vœux pour de nombreux beaux printemps, sans nuage.

Et comme de tout temps, les souhaits et les vœux
Ne peuvent se passer, d'un signe de tendresse
Dans ce présent quatrain, simplement je t'adresse
Des millions de baisers doux et affectueux.

Mais vu que les baisers aiment la compagnie,
Je délègue auprès d'eux, comme accompagnateur,
Ce tout petit subside, alloué de bon cœur,
Pour fêter ce grand jour, en tout modestie.


Le 15 avril 1999.




Un jour salutaire.
(sur trois pieds)



Un grand père,
Grabataire,
Dans un lit,
Jours et nuits.

N'est qu'un hère,
Solitaire,
Rabougri,
Et meurtri.

Qui espère,
Qu'un beau jour,
Salutaire ;

Le libère,
Pour toujours,
Du calvaire.


Le 20 avril 1999.




L'abandon familial.



Il est inconcevable,
D'admettre un seul instant,
Qu'un parent responsable,
Délaisse ses enfants.

Qu'il se rendrait coupable,
D'un tel renoncement,
Serait impardonnable,
Toute sa vie durant.

Car la mère et le père,
Qui étaient solidaires,
Pour leur donner le jour ;

Ne peuvent se soustraire,
Et restent tributaires,
De ces fruits de l'amour.


Le 25 août 1999.




Joyeux anniversaire



Deux rimes font un vers, et deux vers un quatrain,
Ainsi que deux quatrains font un petit poème,
Mais en ajoutant, deux tercets à la fin,
J'en ai fait un sonnet, sans prétention extrême.

Sans doute sera t-il, décrié par certains,
Mais comme j'y ai joint, pour un être que j'aime,
Mes propres sentiments, mes souhaits mes câlins,
Je sais que ce sonnet, lui plaira tout de même.

Car derrière ces vers, aux rimes sans valeur,
Et au delà des mots, pouvant parfois déplaire,
Se trouve le papi, qui souhaite et espère,

Voir sa petite fille, inondée de bonheur,
Pour son vingtième et bel anniversaire,
Comme pour les suivants qu'ils voudraient exemplaire.


Le 7 mars 2000.




Bonne fête Mamie.



Pour le cinq mars, fête aux grands-mères,
Pas plus de fleurs, que des cadeaux,
A ta Mamie, n'auraient pu plaire,
Davantage, qu'un petit mot.

Mais ce jour là, hélas sur terre,
Le téléphone et le stylo,
Avaient prévu, l'un de se taire,
L'autre de prendre un bon repos.

Mais dans deux jours, ce téléphone,
Tout comme avant, il sonnera,
Alors, Mamie, ne t'en fait pas ;

Et même s'il restait aphone,
C'est le stylo, qui t'écrira,
Alors, Mamie, ne pleure pas.


Le 5 mars 2000.




L'attente d'un papi.


Pour les anniversaires,
De celles et de ceux,
Qu'il adore et vénère,
Comme des demi-Dieux.

Chaque année un grand père,
Fait parvenir ses vœux,
Et ces souhaits sincères,
Humbles mais chaleureux.

Et chaque année aussi,
Cet assidu papi
Attend qu'on lui adresse ;

Dans un message écrit,
Pour ses fêtes à lui
Un mot de gentillesse.


Le 17 juin 2000.




De père à enfant



Alors que je voulais, mon enfant te transmettre,
Ce que j'avais moi même, appris dans le passé
Toi, tu m'interrompais, par des : je sais !je sais,
Car tu croyais déjà, tout savoir, tout connaître

Lorsque j'aurai rejoint, ceux qui étaient mes maîtres,
Parents, ou grands parents et tous les trépassés,
Tu comprendras, bien sur, n'en sait assez,
Et ça, tu le sauras, bien plus que tous, peut être.

Tu te diras alors : mon Dieu, si j'avais sus !
Mais malgré les efforts que tu feras sans doute,
Tu ne rattraperas jamais le temps perdu ;

Cependant quels que soient les creux et les talus,
Sois digne de celui qui a tracé la route,
Qu'il souhaitait pour toi, droite et sans imprévu.


Le 12 Août 2000.




" A la demande de Serge pour les 90 ans de Jeannot "




En l'an mille neuf cent dix, au bourg de Lavayssière,
Le douze décembre, bravant l'hiver, le froid,
Naissait mon oncle Jean, en donnant de la voix,
Ses parents conciliants, n'avaient plus qu'à se taire

Bien vite Jean grandit, choyé par père et mère
Il devint le bûcher, le plus vaillant qui soit,
Rien ne le rebutait, prêt à tous les exploits,
Quel…que…peu…rous…pé…teur ! mais pas du tout vulgaire.

Comme je ne pourrai, jamais en quelques mots,
Noter le long parcours du tout jeune marmot,
A l'adulte qu'il est, à quatre vingt dix berges,

Aussi je conclurai, par un paquet très gros,
Fait de mille baisers, pour toi oncle Jeannot,
Heureux anniversaire et joyeux Noël, Serge.


Le 11 novembre 2000.




Joyeux Noël, et bonne année.
Serge



A l'occasion des fêtes,
J'ai hésité un peu,
A faire à mon neveu,
Un poème tout bête,
Pour présenter au mieux,
Mes souhaits et mes vœux.

A la réflexion faite,
Sachant qu'il aime bien,
Ecrire aussi aux siens,
En jouant les poètes ;
Si j'emploi ce moyens
Il ne me dira rien.

Alors, je lui souhaite,
Un Noël merveilleux,
Un jour de l'an joyeux,
Et une année complète,
De joie pour lui et ceux,
Qu'il voudrait voir heureux.

Et pour les cacahuètes,
Les dattes le nougat,
D'une noche buena,
Sans rester à la diète,
Ci joint il trouvera,
Un tout petit extra.


Le 25 novembre 2000.




Fidèles ennemies.



Ni vilaines, ni belles
Puisque nul ne les voit
Des ennemies fidèles
Se sont logées en moi.

Leurs vigueurs me harcèlent
Et m'impose leurs lois,
Chaque jour, plus cruelles
Sans qu'on sache pourquoi ;

Ceux sont mes partenaires,
Un peu, à contre cœur,
Mais rien ne leur fait peur ;

Pas même ma colère,
Hélas, pour mon malheur
Leurs noms sont : les douleurs.


Le 8 mars 2001.


















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