1922 : sa création
Assez lent au départ, faute de bras et de capitaux, le défrichement des concessions s’était accéléré à la veille de la Grande Guerre. Peu à peu, la vigne, plus productive, tend à supplanter les céréales dans les terrains qui lui sont favorables. La couche de tuf est percée à la barre à mine d’un trou étroit dans lequel on insère le jeune plant qui ira chercher humidité et nourriture au-dessous de la carapace.
Au lendemain de la guer-re, on s’attaque à cette carapace en utilisant les grands moyens.
Les colons pourvus de capitaux (Moréty, Barthe, Lamassoure) avaient déjà construit leur cave particulière. Les autres s’organisent en 1921 en société coopérative.
Irénée Roussilhes, leur premier président, écrit au préfet, le 31 mars 1922, pour lui demander la concession, au nord-est du village, d’un lot de 24 ares, pris sur le vaste champ vague où s’étale le marché du jeudi, pour y construire la cave coopérative. Le maire Joseph Rostaing, lui-même sociétaire, émet un avis favorable.
La vieille cave, comme on dira bientôt, y sera construite en 1922.
Un second bâtiment, plus vaste et plus moderne, lui sera adjoint en 1930, avec un logement de fonction pour le directeur.
Les noms d’Auguste Ducros, Paul Rigaill, Henri Rostaing comme présidents, d’Henri Tesson comme directeur, de Père Grimal, Charles Couvert comme vinificateurs, sont également attachés au souvenir de cette cave coopérative qui réussissait plus particulièrement son vin rosé et se lança également dans la distillation de l’eau de vie de marc et la récupération des cristaux de tanin dans la lie de vin.
La Source Folle N° 23 – Printemps 1994