Source : le Centre d'Histoire et d'Etudes des Troupes d'Outre-Mer (CHETOM) - 83600 Fréjus
 
De Gaulle et la propagande
 
25 mars 1962, les sentiments manifestés à l'égard des pieds-noirs par le général Katz.
 
"Un ramassis de descendants de déportés de droit commun, de négriers qui veulent conserver leurs privilèges."
 
Source : Extrait du livre d'Edmond Jouhaud "Ce que je n'ai pas dit".
Son mépris envers les Pieds-noirs et les Harkis
Extraits du livre de Chantal Morelle « Comment de Gaulle et le FLN ont mis fin à la guerre d’Algérie»
 
De son côté, le général de Gaulle ne veut pas « accepter de replier tous les musulmans qui ne s’entendraient pas avec leur gouvernement ! » et il s’insurge d’ailleurs contre le terme de « rapatriés », car ils ne rentrent pas sur leur terre en venant en France, ils sont des « réfugiés ».
 
Le général de Gaulle juge inacceptables ces départs massifs : « les Européens nous donnent un spectacle à la fois vaudevillesque et sanglant », déclare-t-il aux ministres au début du mois de juin.
 
Le président de la république va même jusqu’à s’irriter de l’usage du terme de « rapatrié », qu’il juge inapproprié au profit de celui de « replié »
 
Extraits de ses propos à différents Conseils des ministres.
 
« L’intérêt de la France a cessé de se confondre avec celui des pieds-noirs », propos rapportés par de gaulle en Conseil des ministres. 04 mai 1962.
 
Un autre jour, à Peyrefitte qui lui expose « le spectacle de ces rapatriés hagards, de ces enfants dont les yeux reflètent encore l’épouvante des violences auxquelles ils ont assisté, de ces vieilles personnes qui ont perdu leurs repères, de ces harkis agglomérés sous des tentes, qui restent hébétés… », Le Général répond sèchement : « N’essayez pas de m’apitoyer ! »
 
De Gaulle à Peyrefitte : « Ils ont été absorbés comme par un papier buvard. Ça aurait pu être un fléau pour la France. Nous constatons qu’ils contribuèrent à l’expansion française »… 22 juillet 1964.
 
De Gaulle, en Conseil des ministres.
" Qu'est-ce que c'est que tous ces Fernandez, ces Lopez et autres Segura qui se voudraient français?". 04 mai 1962.
 
Au conseil des ministres du 18 juillet 1962, en parlant des Pieds-Noirs, De Gaulle dit : « Il faut les obliger à se disperser sur l’ensemble du territoire ».Et Joxe renchérit : « Dans beaucoup de cas, il n’est pas souhaitable qu’ils s’installent en France où ils seraient une mauvaise graine ». Extrait du livre d'Alain Peyrefitte "C’était De Gaulle".
 
Boualam à de Gaulle
 
"mais nous allons souffrir, Monsieur le président "
"Eh bien, vous souffrirez ! "
C’est tout ce qu’il a trouvé. Quelques jours plus tard il disait à Lauriol :
"Ces gens-là sont des Arabes, ils ne nous aiment pas, nous n’en voulons pas". Extrait du livre du Bachaga Boualam "Mon Pays la France".
 
A un autre député UNR, Léon Delbecque, également partisan de l’Algérie française:
 
« Et puis, Delbecque, vous nous voyez mélangés à des Musulmans? Ce sont des gens différents de nous. Vous nous voyez mariant nos filles avec des Arabes?» (La Tragédie du Général de J. - R. Tournoux , Editions Plon - 1967)
 
Au général Koenig:
 
«Evidemment, lorsque la monarchie ou l’empire réunissait à la France l’Alsace, la Lorraine, la Franche-Comté, le Roussillon, la Savoie, le pays de Gex ou le Comté de Nice, on restait entre Blancs, entre Européens, entre chrétiens … Si vous allez dans un douar, vous rencontrerez tout juste un ancien sergent de tirailleurs, parlant mal le français (…) Tous ces bicots se chamaillent. Ils aiment les fusils, ils aiment s’en servir. Ils ont la manie de la fantasia » (La Tragédie du Général).
« Les Arabes, ce n’est rien. Jamais on n’a vu des Arabes construire des routes, des barrages, des usines»… « Ce sont d’habiles politiques. Ils sont habiles comme des mendiant » (La Tragédie du Général de J. - R. Tournoux , Editions Plon - 1967)
 
Extrait du livre de Cyrus Sulzberger "Les Derniers des géants" :
 
« Qu’est-ce que les Arabes ? Les Arabes sont un peuple qui, depuis les jours de Mahomet, n’ont jamais réussi à constituer un Etat … Avez-vous vu une digue construite par les Arabes ? Nulle part. Cela n’existe pas. Les Arabes disent qu’ils ont inventé l’algèbre et construit d’énormes mosquées. Mais ce fut entièrement l’œuvre des esclaves chrétiens qu’ils avaient capturés … Ce ne furent pas les Arabes eux-mêmes … Ils ne peuvent rien faire seuls» ( Les Derniers des géants, Editions Albin Michel -1972).
 
Extrait du livre d'Alain Peyrefitte "C'était de Gaulle" :
 
« Des Français, ces gens-là! Avec leurs turbans et leurs djellabas!» ( C’était De Gaulle. Editions Gallimard - 2000)
 
Extrait du livre de Benjamin Stora "Le transfert d'une mémoire" :
 
« Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont les Arabes, les Français sont les Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront peut-être vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisons l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Eglises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées!» ( Le Transfert d’une mémoire, Editions. La découverte - 1999).
 
Entretien avec Jacques Foccart, 8 novembre 1968 :
 
« Vous savez cela suffit comme cela avec vos nègres. Vous me gagnez à la main, alors on ne voit plus qu’eux: il y a des nègres à l’Elysée, tous les jours, vous me les faites recevoir, vous me les faites inviter à déjeuner. Je suis entouré de nègres, ici. … Et puis tout cela n’a aucune espèce d’intérêt ! Foutez-moi la paix avec vos nègres ; je ne veux plus en voir d’ici deux mois, vous m’entendez ? Plus une audience avant deux mois. Ce n’est pas tellement en raison du temps que, cela me prend, bien que ce soit déjà fort ennuyeux, mais cela fait très mauvais effet à l’extérieur: on ne voit que dès nègres, tous les jours, à l’Elysée. Et puis je vous assure que c’est sans intérêt» (Le Général en mai. Journal de l’Élysée. 1968-1969, éditions Fayard - Jeune Afrique).
 
Rencontre Camus et de Gaulle le 05 mars 1958
 
"L'Afrique est perdue" - "Ils demanderont de lourdes indemnités" - Nous aurions cinquante bougnoules à la chambre".
 
De Gaulle, discours à Oran, 6 juillet 1958.
 
"Vive Oran ! Ville que j'aime et que je salue, bonne, chère grande-ville française".
 
De Gaulle en Algérie - juin 1958
 
"Ainsi on interdit à De gaulle, à la France quoi, de mettre les pieds à Oran hier, à Alger demain ! Ah ! c'est donc çà leur Algérie française. Interdire à la France d'être chez elle...! De Gaulle, ne pouvant entrée à Alger ou à Oran...! Ni Petain, ni les Américains, ni même ce benêt de Giraud n'ont pu l'en empêcher, a fortiori pas les pieds-noirs, ces braillards (*)..."
* Mais auparavant, c'était lui qui décidait de contourner les grandes villes.
 
De Gaulle, conférence de presse du 23 octobre 1958.
 
"A quelle hécatombe condamnerions-nous ce pays si nous étions encore assez stupides et assez lâches pour l'abandonner !"
 
De Gaulle, août 1959.
 
"Moi vivant, jamais le drapeau du FLN ne flottera sur l'Algérie".
 
12 mai 1962, Louis Joxe à propos des harkis.
 
"Pas de rapatriement hors du plan prévu ; renvoi, en principe, des anciens supplétifs en Algérie, prise de sanctions appropriées contre les complices de ces entreprises. Eviter de donner la moindre publicité à cette mesure."
 
De Gaulle au conseil des ministres du 3 avril 1962.
 
- "Les harkis... ce magma qui n'a servi à rien et dont il faut se débarasser sans délai".
- "Des français, ces gens là ! Avec leurs turbans et leurs djellabas..."
 
De Gaulle, au Conseil des ministres du 24 mai 1962.
 
"Si les gens s'entre-massacrent, ce sera l'affaire des nouvelles autorités".
 
De Gaulle sur l'exode des pieds-noirs.
 
"un simple retour de vacanciers" et en juin 1962 "Ce sont bien des vacanciers".
 
Conseil des ministres à la veille des massacres du 5 juillet.
 
Pierre Sudreau : "Les parents laissent jouer au révolver et au couteau leurs enfants de quinze ans."
De Gaulle : "Dans ces cas-là, il faut expulser les enfants et leurs familles ! Et qu'on leur interdise de retourner en Algérie !"
Louis Joxe : "Je ne suis pas favorable à l'expulsion. C'est une mauvaise graine, une graine de fascisme. Il vaut mieux les laisser là-bas."
 
De Gaulle, au Conseil des ministres du 18 juillet 1962.
 
"Pour la France, à part quelques enlèvements, les choses se passent à peu près convenablement".
 
Conseil des ministres du 22 août 1962, à propos de la fixation des pieds-noirs à Marseille.
 
- De Gaulle : "Il faut se réserver, dans les textes, la possibilité des interdictions de séjour."
- Joxe : "Pas de pieds-noirs en France, ils inoculeraient le fascisme."
 
Projet de décret de Joxe.
 
- Joxe : "Dans beaucoup de cas, il n'est pas souhaitable qu'ils retournent en Algérie, ni qu'ils s'installent en France où ils seraient une mauvaise graine. Il vaudrait mieux qu'ils s'installent en Argentine, ou au Brésil, ou en Australie."
- De Gaulle : "Mais non ! Plutôt en Nouvelle-Calédonie, ou bien en Guyanne qui sous peuplée, et où on demande des défricheurs et des pionniers !"
 
De Gaulle au conseil des ministres du 4 mai 1962.
 
"L'intérêt de la France a cessé de se confondre avec celui des pieds-noirs."
 
De Gaulle au conseil des ministres du 24 mai 1962.
 
"La France ne doit plus avoir aucune responsabilité dans le maintien de l'ordre après l'autodétermination. Elle aura le devoir d'assister les autorités algériennes ; mais ce sera l'affaire des nouvelles autorités."
 
Source : "Un mensonge Français" de Georges-Marc Benamou.
 
De Gaulle interviewait par M. Tournoux en 1960.
 
Il déclara au sujet du Général Edmond Jouhaud, né à Bou-Sfer (Algérie) : "Jouhaud, ce n'est pas un Français... Je veux dire, ce n'est pas un Français comme vous et moi. C'est un pied-noir."
 
Source : Extrait du livre d'Edmond Jouhaud "Ce que je n'ai pas dit".
 
Propos du général de Gaulle à Peyrefitte après le Conseil du 11 juillet 1962.
 
« Il n’y a pas de gouvernement algérien. Ce qui n’empêche pas qu’il en ait trois. Il en poussera peut-être d’autres. C’est normal, étant donné ce que nous savons de ces messieurs. […]. Nous n’avons pas à prendre parti. Nous pouvons simplement exercer notre influence pour qu’il y ait, à la fin des fins, des élections. […] Dans l’intervalle, nous devons veiller sur les Français qui restent là-bas. Qu’ils ne soient pas molestés, enlevés, assassinés. Il faut le faire activement. A la limite, nous les embarquerions s’il le faut. Ce n’est pas souhaitable, ni pour nous, qui les aurions sur les bras, ni pour l’Algérie, qui ne peut pas reprendre une activité normale sans eux. »
 
 
Jean-Marie Marrier - comédie musicale "Les enfants du soleil"
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Extrait du livre "De Gaulle La face cachée"
 
"06 juillet 1962 : L’assassinat d’un officier français.
 
A Paris, les différents procès des responsables OAS tournent à la déconfiture du général De Gaulle. Il n’obtient pas la tête des généraux qui ont osé le braver, il devra se contenter du sang des légionnaires Albert Dovecar et Roger Degueldre, fusillés respectivement les 7 juin et 6 juillet 1962, d’un civil, Claude Piegts et de l’ingénieur chef Bastien-Thiry, qui n’avait pas une goutte de sang sur ses mains, dont il refusera les grâces et qu’il fera exécuter sans aucune pitié. Ce mot n’existait pas dans le vocabulaire de de Gaulle. Il n’émettra même pas une parole de regret en apprenant le suicide de son ami le général de Larminat, compagnon de la libération et grand chancelier de l’Ordre.
 
Le général de Larminat devait présider le tribunal de la cour martiale de justice (qui sur ordre de de Gaulle avait remplacé le Haut tribunal militaire jugé trop clément envers les « factieux »). Il s’agit là d’une juridiction d’exception totalement contraire au droit français car elle permet de juger sans aucune voie de recours. Le général de Larminat se fait hospitaliser au Val de Grâce afin d’échapper, sous le prétexte d’un ennui de santé, à cette présidence qu’on lui impose. Sa chambre est voisine de celle du général Ginestet, qui vient d’être grièvement blessé quelques jours plus tôt à Oran. Ginestet lui raconte les horreurs qui se sont produites dans cette ville depuis le début de juillet et le rôle ignoble tenu par le général Katz.
Le général de Larminat supporte très mal ce récit. Il ne peut accepter la présidence d’une cour martiale qui va juger des officiers qui se sont révoltés dans l’unique objectif de défendre la France. Il refuse de participer à cet hallali judiciaire voulu par de Gaulle et se confie à l’un de ses proches, venu lui rendre visite : « Je ne serai pas le Fouqier-Tinville de la Ve République. Je me tuerai ce soir ».
C’est ce qu’il fait. Il a préféré se donner la mort que l’ordonner pour des officiers dont il respecte l’honneur.
De Larminat avait surtout été très marqué psychologiquement par les conditions atroces et inhumaines de la mise à mort du lieutenant Degueldre quelques jours plus tôt. Il sera aussitôt remplacé par le général Gardet qui ne se pose pas les mêmes états d’âme et participera ainsi à « l’assassinat » du lieutenant Degueldre.
Qui est Roger Degueldre ? Né dans le nord de la France il entre en résistance en 1942, à moins de 20 ans, auprès des partisans communistes FTP (Francs-Tireurs et Partisans) (Cela est important contre ceux qui veulent démontrer que l’OAS n’était composée que de d’extrémistes fascistes). Degueldre s’engage dans la Légion étrangère, se bat en Indochine où il obtient la médaille militaire pour acte de courage, puis c’est l’Algérie.
Refusant de se renier devant le serment fait sur la tombe du colonel Jeanpierre : "Plutôt mourir, mon colonel, que de laisser l'Algérie aux mains du FLN. Je vous le jure !" - Il entre en clandestinité le 11 décembre 1960 et prend le commandement opérationnel des commandos « Delta ».
Degueldre est arrêté le sept avril 1962 et condamné à mort le 28 juin de cette même année, malgré l’engagement de son avocat, Me Tixier-Vignancourt qui estime que le général Salan (chef du lieutenant Degueldre) épargné il est impensable que celui-ci soit exécuté.
Degueldre décroche ses nombreuses décorations et les remet à sa femme.
De Gaulle refuse de recevoir Me Tixier-Vignancourt. Il accepte cependant d’écouter distraitement l’autre avocat, Me Denise Macaigne, mais ne dit pas un mot ni ne pose aucune question. Pour lui Degueldre est déjà mort.
Nous sommes au fort d’Ivry le six juillet 1962. C’est l’aurore. Il fait une belle journée d’été, presqu’aussi chaude que celles que Degueldre a connu en Algérie. On le réveille. Il revêt sa tenue léopard, enroule autour de son cou le foulard de la Légion et pose sur sa tête le béret vert du 1erRégiment de Parachutistes, dont il porte l’insigne sur sa poitrine.
Degueldre éprouve le besoin de s’exprimer une dernière fois : «Je suis fier de mourir pour tenir le serment qu’a fait tout officier ayant servi en Algérie. J'ai donné ma parole, je la tiens. Dîtes aux Algériens que, si je ne suis pas de leur race, n’étant pas né sur leur sol, je les ai beaucoup aimés et je les aime toujours».
Se tournant ensuite vers l’avocat général Gerthoffer : « Je ne vous garde pas rancune, mais je vous plains ».
Puis vers son défenseur, Me Tixier-Vignancourt, : « Dîtes que je suis mort pour la France ».
Arraché au poteau, Degueldre refuse qu’on lui bande les yeux. La mort ne lui fait pas peur, il l’a tant côtoyé depuis ses vingt ans. Serrant le drapeau tricolore contre sa poitrine et posant sa main sur la poche de sa vareuse où se trouve la photo de son petit garçon, Philippe, qu’il n’a jamais vu, il crie « Vive la France » et entonne d’une voix claire et puissante La Marseillaise.
Devant tant de courage et de patriotisme le peloton d’exécution hésite à tirer puis la salve part et le peloton se retire.
L’adjudant-chef chargé de donner le coup de grâce s’approche mais constate que Degueldre est toujours vivant. Une seule balle, sur les douze, l’a atteint au ventre.
Il ne s’agit plus alors d’achever un moribond mais de tuer de sang-froid un être vivant. Sa main tremble, il tire mais à côté.
Ceux qui assistent à cette scène surréaliste sont stupéfaits.
Devant une telle situation, unique dans les annales, les juristes s’accordent à dire que la sentence ayant été exécutée et que le condamné étant toujours en vie, il faut lui porter les soins nécessaires et c’est à cet instant que cette exécution devient un « assassinat ».
L’avocat général très irrité fait signe au sous-officier de recommencer, cependant que Degueldre, recroquevillé sur lui-même, souffre le martyr.
L’adjudant-chef, dont la main tremble encore davantage, pointe une nouvelle fois son arme vers la tête su supplicié et, fermant les yeux, appuie sur la détente. Pas un bruit, l’arme s’est enrayée. Le lieutenant Degueldre tourne son regard vers le sous-officier ne comprenant pas la situation dramatique dans laquelle il se trouve. Une rumeur monte de l’assistance
L’avocat général ordonne qu’une autre arme soit apportée et comme personne parmi les militaires présents n’en possède une il faut se dépêcher d’aller en chercher.
Degueldre est toujours vivant et c’est là que Me Tixier-Vignancourt, pourtant si prompte à saisir la moindre occasion devant un prétoire, reste pétrifié, hypnotisé par la scène à laquelle il assiste, et il s’en souviendra jusqu’à sa mort. Il aurait pu se précipiter, se jeter sur le corps de Degueldre, exiger que l’on arrête ce massacre, mais il ne bouge pas.
Un pistolet est remis à l’adjudant-chef, aussi pâle que le lieutenant, écoeuré par cette boucherie, mais obéissant aux ordres sans avoir le courage de se révolter. Il tire une nouvelle fois mais pas au-dessus de l’oreille, comme le stipule le règlement, mais près de l’omoplate et, enfin, c’est la dernière détonation. Le lieutenant Degueldre a rejoint les siens au paradis des héros.
Le 06 juillet 1962 un officier français a été assassiné sur ordre du général de Gaulle et aujourd’hui, 50 ans plus tard, tous ceux qui font référence au gaullisme, tous les héritiers de De Gaulle, ont le sang du lieutenant Degueldre sur leurs mains."
 
(Extrait du livre « De Gaulle, sa face cachée. Ses impostures, ses forfaitures, ses crimes » par Manuel Gomez aux Editions Dualpha/Paris).
A propos du grade de « général » de De Gaulle :
 
Dans le Journal Officiel de la République Française du 24 juin 1940, page 4470, on peut lire :
 
« Ministère de la Défense Nationale et de la Guerre. Etat Major Général. Par décision ministérielle du 22 juin 1940, la promotion au grade de Général de Brigade à titre temporaire de M. le  colonel d’infanterie breveté de Gaulle (Charles, André, Joseph, Marie) est annulée. »
            «Infanterie – Admission à la retraite – Armée active. Par décret en date du 23 juin 1940, M. le colonel d’Infanterie breveté d’état-major de Gaulle (Charles, André, Joseph, Marie) est admis d’office à la retraite par mesure de discipline »     
            Rappelons qu’à cette date du 24 juin 1940, la France était sous le régime de la IIIe République, présidée par Albert Lebrun. Il ne s’agit donc pas d’un texte issu du « régime de Vichy » ni de l’ « Etat français » dont tous les actes ont été déclarés nuls.
Inutile d’ajouter que ce document n’est pas facile à se procurer… et pour cause !
 
Source : Magazine « L’Echo de l’Oranie » (Revue bimestrielle des « Amitiés Oraniennes ») n° 249 (mars-avril 1997) – 11, av Georges Clemenceau – 06000 NICE). e-mail : echo.oranie@wanadoo.fr
Le général qui a bradé l'Algérie et qui a méprisé les Pieds-noirs et les Harkis
Jean-Yves Thorrignac  2012