ARDAILLON ÉDOUARD
Professeur d'histoire-géographie (1867-1926)
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ÉTAT-CIVIL
Né le 4 mai 1867 à Mazères (Ariège) ; décédé le 19 septembre 1926. Fils naturel d’un capitaine de spahis ; reconnu à l’âge de 13 ans ; long séjour en Algérie (son père dirige une exploitation de chênes-lièges), retour en France en 1877. Marié en juin 1894 avec une jeune fille grecque lors de son séjour à Athènes ; deux enfants.
ÉTUDES
Collège de Bône ; pensionnaire au collège Sainte-Marie à Saint-André- de-Cubzac ; pensionnaire au lycée de Bordeaux ; baccalauréat ès lettres à Bordeaux en 1884 ; lycée Louis-le-Grand (boursier 1884-1887) ; admis en 1887 à l’École normale supérieure ; scolarité à l’École normale supérieure (1887-1890) ; licence ès lettres en juillet 1888 ; admis à l’agrégation en 1890 ; École française d’Athènes (1891-1893) ; docteur ès lettres le 8 juin 1898 en Sorbonne.
PRINCIPAUX OUVRAGES
« Rapport sur le tremblement de terre de Zante » (Annales de géographie) ; « Rapports sur les fouilles de Delos » (Bulletin de correspondance hellénique) ; « La question crétoise au XIXe s. » (Bulletin de la société de géographie de Lille) ; Les mines du Laurion dans l’Antiquité (thèse, 1898) ; Carte archéologique de l’île de Délos (1902).
REMARQUES COMPLÉMENTAIRES
Édouard Ardaillon a bénéficié des soutiens fidèles de Perrot (directeur de l’École normale supérieure) et de Homolle (directeur de l’École française d’Athènes) comme le prouvent les multiples courriers présents dans son dossier. Il est aussi remarqué par Charles Bayet alors recteur de l’académie de Lille qui vient l’inspecter dans son lycée à Saint-Quentin juste après son retour d’Athènes : « Je m’intéresse d’autant plus au cas de Monsieur Ardaillon, que je viens de l’inspecter et qu’il m’a paru être un excellent professeur, intelligent, dévoué [...]. Il ne faudrait pas que ses débuts à Saint-Quentin, fussent compliqués d’embarras financiers » sa femme, malade est alors en repos chez ses parents à Toulouse (lettre de Bayet au Ministre datée du 26 février 1895).
Il joue, à la faculté des lettres de Lille, un rôle pionnier dans la rénovation des études géographiques en tant que disciple de Paul Vidal de la Blache dont il a suivi les cours à l’École normale supérieure. C’est lui qui fonde en 1898, l’un des tout premiers laboratoires de géographie créés dans une université française.
Le rapport confidentiel de l’année 1903-1904 signale : « Comme savant et comme professeur, M. Ardaillon fait honneur à la faculté des lettres et à l’Université de Lille. Il a créé un laboratoire de géographie qui est un instrument de travail très précieux et qui est un bijou. Son enseignement, très utile au trop petit nombre d’élèves universitaires, est fort apprécié des auditeurs bénévoles, officiers pour la plupart, qu’il a su attirer » (Rapport du doyen Dupont, année 1903-1904).
Le rapport confidentiel du recteur Margottet, daté du 20 mai 1901 notait déjà : « M. Ardaillon a constitué à la faculté des lettres, un institut de géographie qui, je crois, n’a pas son pareil en France. On vient le visiter de toutes parts ; sa réputation dépasse même les limites de la France [...]. M. Ardaillon est incontestablement le professeur de la faculté des lettres qui a le mieux servi les intérêts de l’université ».
Source : Université Sciences humaines et Sociales Charles de Gaulle - Lille 3