Oran


Aller au contenu

Lycée Lamoricière

ORAN

Lycée Lamoricière

E LYCÉE "LAMORICIÉRE" D'ORAN
Ses origines :

Le premier établissement d'enseignement secondaire français à Oran fut le collège Notre-Dame, créé en octobre 1851 rue de Gênes, par les Jésuites.
Trois ans plus tard, Pierre REY, bachelier es-lettres, instituteur public à sainte-Léonie près d'Arzew, futur maire d'Oran en 1882-1883, obtint l'autorisation de fonder une institution libre dont l'ouverture eut lieu le 20 août 1854, 7 Rue Bassano. Cette institution, après décision du conseil municipal, devenait " Ecole secondaire communale " à partir du 1er juillet 1855. Transférée en septembre 1859 dans de nouveaux locaux, rue de Tagliamento (de Moscou ensuite) près de la place de la Perle, un décret impérial du 29 février 1860 la transformait en " Collège communal ".
L'accroissement de la population rendait pourtant la création d'un lycée indispensable. Le premier conseil général d'Oran lors de sa toute première réunion le 7 décembre 1858, aborda déjà cette question. Le conseil municipal fit ensuite agrandir le collège de plus en plus à l'étroit et, en 1876, la ville fit l'acquisition, sur la rive droite de l'oued Rouina, d'un vaste terrain de deux hectares et demi sur lequel fut construit le lycée plus tard. Le 9 décembre 1878, le conseil municipal, constatant que le collège était devenu insuffisant pour répondre aux besoins des habitants, vota à l'unanimité l'érection en lycée du collège communal. Le 7 mai 1881 enfin, Jules Ferry, Président du conseil et ministre de l'instruction publique, signait un décret dont l'article premier était : " Le collège d'Oran est déclaré lycée national ".
Ce texte marquait donc la fin de la longue procédure administrative qui précède la création de tout bâtiment public. Il ne restait plus qu'à construire le lycée, ce qui dura six ans.
Le terrain présentait de telles différences de niveau que d'importants travaux de terrassement puis de déblaiement s'imposaient. La municipalité se trouva alors opposée au Génie militaire, propriétaire de terrains frappés de servitudes. Cet imbroglio fut la cause d'un premier retard auquel vint s'en ajouter un second : l'entrepreneur fit faillite et le chantier fut interrompu pendant plusieurs mois.
Entre temps, la municipalité, appliquant les décrets des 28 et 29 mars 1880 de Jules Ferry sur les congrégations religieuses non autorisées, avait acheté en 1883 le collège que les Jésuites occupaient depuis 1878, futur Lycée Stéphane Gsell. On y installa à partir du 21 avril 1884, après les vacances de Pâques, les élèves du collège, dirigé alors par M. Lerebourg, en attendant la fin de la construction du lycée.
Le lundi 3 octobre 1887 enfin, le lycée ouvrait ses portes aux premiers lycéens oranais : environ quatre cents dont soixante internes. M. Frétille, dernier principal du collège, cédait la place à M. East, premier proviseur du lycée, ancien inspecteur d'académie, d'origine écossaise.
A l'époque, le quartier avait un tout autre aspect. Le lycée se trouvait isolé de la ville. Du côté de la rue d'Alsace-Lorraine, il n'existait pas de constructions et le boulevard du lycée n'était bordé de maisons qu'à son début, près du boulevard Séguin. Du côté du nord-ouest, le lycée surplombait le flanc droit du ravin de l'oued Rouina qui longeait les remparts du Château-Neuf. Ce ravin fut ensuite comblé par le " Petit-Vichy " et le " Théâtre de Verdure ".
Cette première rentrée réussie fut suivie par d'autres, constamment marquées par une progression des effectifs : mille élèves dès 1904, mille cinq cents en 1930 et deux mille en 1940.
Le 18 août 1941 un arrêté ministériel, signé de Jérôme Carcopino et de Pierre Pucheu, donnait au lycée le nom du général Lamoricière qui commanda la division militaire d'Oran pendant plus de sept ans, de 1840 à 1848.
L'ouverture de l'annexe de Gambetta en 1951 et la création des classes préparatoires aux Grandes Ecoles porta le nombre d'élèves à deux mille neuf cents à la fin des années cinquante.



LES ADMINISTRATEURS DU LYCÉE DE 1887 à 1962.









Source : Echo de l'Oranie N° 225 - Mars/Avril 1993

















Revenir au contenu | Revenir au menu