Cadastres
Les noms les plus portés en 1841 par ordre d'importance
 
Taurinya, Payré, Roig, Radondi, Ponsallé, Maillol, Sarradell, Escanyé, Nabona, Ponci, Vidal, Xeus, Fonda, Huillet, Marc.
 
Les recensements
 
Maximum : 367 habitants (1856). Minimum : 21 habitants (1968).
Ne sont pas pris en compte les recensements antérieurs à 1831.
Texte de Jean TOSTI
 
Etudes patronymiques du nom Taurinya en 1841 sur Noèdes et sur le département.
 
"...la fantaisie orthographique des fonctionnaires recenseurs s'était trop largement donné libre cours".
"le R.A.P.P.O. 1(*) est une mine de renseignements susceptible d'intéresser toute sorte de chercheur, depuis le simple curieux en quête de ses origines jusqu'au dialectologue essayant de déceler des concordances entre les particularités des parlers locaux et celles des patronymes."
Effectifs relatifs : pourcentage des porteurs des patronymes par rapport à la population totale des agglomérations.
Effectifs réels : "...l'influence qu'avait le nombre total des habitants des villages sur l'amplitude des effectifs réels des patronymes."
A Noèdes il y avait 50 Taurinya en effectifs réels ce qui représentés 0,159 % en effectifs relatifs.
Sur la liste des patronymes du département avec leur importance en effectif et en étendue, le nom "Taurinya" occupe le rang 184/300 en effectifs sur 18 étendues (villages).
Sur les 300 patronymes les plus nombreux du département, le patronyme "Taurinya"  se situe au 184ème rang.
Sur les 300 patronymes les plus étendues du département, le nom "Taurinya" se situe au 233ème rang.
 
* Répertoire-Atlas Patronymique des Pyrénés-Orientales au XIXème siècle.
Source R.A.P.P.O. Tome et Tome 2 de Georges Costa, Professeur à l'Université de Perpignan.
Les étangs de Nohèdes et leurs légendes
 
Beaucoup de légendes sont liées aux étangs de Nohèdes, en particulier le Gorg Negre (dont on rappellera qu'il ne se trouve pas sur le territoire communal). Par exemple, le seul fait d'y jeter une pierre pouvait suffire à provoquer une épouvantable tempête ; ou encore, les truites qu'on y pêchait sautaient de la poêle quand on les faisait cuire et repartaient par la cheminée. L'une des plus jolies légendes concerne la création des trois étangs.Dieu, après avoir créé le monde, cherchait en bon perfectionniste à améliorer son oeuvre. Il passa un jour par Évol, et rencontra dans la montagne d'horribles sorcières. Il leur demanda malgré tout ce qu'elles désiraient pour embellir leur séjour, et elles souhaitèrent avoir un étang. Dieu s'exécuta, mais il le fit sombre, ténébreux, à l'image de leur âme. Ce fut le Gorg Negre. Cependant, non loin de là, à Nohèdes, vivaient des fées aimables et gracieuses que Dieu voulut récompenser : il déroba un morceau de l'étang qu'il venait de créer et le répandit sur le territoire des fées, tout en y ajoutant une poignée d'étoiles qu'il décrocha du ciel. Ce fut évidemment le Gorg Estelat. Il s'aperçut alors que, pendant ses travaux, il avait laissé tomber une petite flaque d'eau au creux d'un rocher. Il la trouva jolie, l'agrandit un peu et la colora avec le bleu du ciel. Ce fut le Gorg Blau.Les sorcières, voyant le travail du Créateur, manifestèrent leur jalousie. Mais Dieu, excédé par ces mégères, versa dans leur étang une grande quantité d'encre, et planta tout autour des pins tout noirs, encore plus noirs que la nuit. Le Gorg Negre devint encore plus sombre qu'il ne l'était et le demeura éternellement.
 
(légende recueillie par Didier Payré dans son ouvrage Mémoires de Nohèdes)
Eglise Saint-Martin (San Marti)
 
Elle est dédiée à Saint Martin. C’est une église romane à nef unique et à abside semi-circulaire, qui pourrait dater du XIIe siècle.La porte d’entrée a été déplacée il y a une centaine d’années environ.
 
Malgré des remaniements, la structure romane de l'église paroissiale de Nohèdes a été préservée . La nef est voûtée d'un berceau brisé continu et l'abside semi-circulaire d'un cul-de-four. Un double arc triomphal, reposant sur des impostes moulurées d'un simple cavet, signale l'entrée du sanctuaire. La plupart des baies ont fait l'objet d'une réfection à part, peut-être, la fenêtre d'axe à double ébrasement. Le portail primitif méridional, aux claveaux de marbre rose, a été condamné, et une nouvelle porte a été aménagée dans la façade occidentale, pour des raison qui nous échappent. Un étage surmonte l'église dont la hauteur initiale est encore marquée par la corniche qui court le long des murs gouttereaux et du chevet. Les maçonneries sont en lauzes de schiste longues et étroites, disposées horizontalement. La date de construction généralement proposée pour les parties romanes de l'église Saint-Martin de Nohèdes est la seconde moitié du XIIe siècle.
 
Source : " Églises romanes oubliées du Roussillon " (Géraldine Mallet - les Presses du Languedoc - 2003). Géraldine MALLET est Maître de conférences en histoire de l'art médiéval à l'Université Paul-Valéry de Montpellier.
Situation du village
 
Nohèdes est une commune de 3091 hectares située en Conflent (canton de Prades). On accède au village par une route sinueuse et souvent étroite qui, partant de Ria, passe par Conat. Le village se situe lui-même à l'est de la commune à une altitude d'environ 950 mètres, dominant le cours de la rivière de Nohèdes, qui traverse tout le territoire communal du nord-ouest au sud-est, venue de l'étang du Gorg Estelat. La rivière reçoit sur tout son parcours les eaux de nombreux torrents ou ruisseaux, notamment la rivière de l'Homme Mort et le ruisseau de Torrelles. Très montagneux, le territoire s'élève au nord-ouest vers le Madres, le point culminant se situant au Roc Negre (2459 mètres), limite avec Mosset et Sansa. On atteint également des hauteurs importantes au sud, avec le sommet calcaire du Mont Coronat (2172 mètres), limite avec Évol et Jujols. La commune est surtout célèbre par ses étangs, le grand Gorg Estelat et le petit Gorg Blau. Le troisième des "étangs de Nohèdes", le Gorg Negre, se trouve en fait sur la commune d'Olette-Évol. La plus grande partie de la commune est devenue réserve naturelle en 1986.
Communes limitrophes : Mosset, Sansa, Olette-Évol, Jujols, Serdinya, Conat, Urbanya.
Village natal de Pierre, Baptiste, Luc TAURINYA
Jean-Yves Thorrignac  2012